Une histoire de racines

Ma grand-mère est née le 9 avril 1930. Elle est issue d'une longue lignée de Bretons irréductibles. Peut-être est-ce pour cela qu'elle est restée viscéralement attachée à ce pays.

Ma grand-mère s'intéresse aux racines. Depuis tout-petit, je la vois dans son jardin, occupée à soigner ses plantes. Peut-être est-ce pour cela qu'elle s'est tant passionnée pour la généalogie, ce grand arbre qui nous relie tous.

Ma grand-mère est peintre. J'ai grandi entouré de ses natures mortes, portraits de ces fleurs qu'elle avait élevées puis cueillies, ne pouvant se résoudre à les voir faner sans immortaliser leur beauté. Peut-être est-ce pour cela qu'à l'âge de quatre-vingts ans, elle entreprit de peindre sa jeunesse.

Voici une photo de ma grand-mère, Christiane Maguet :

Une histoire bretonne

Ce livre retrace les 24 premières années de la vie de ma grand-mère, de sa venue au monde jusqu'à sa rencontre avec mon grand-père. Loin de se limiter à l'exercice convenu des mémoires, son récit fait la part belle à l'analyse et nous raconte les paysages et les moeurs d'une terre féconde en merveilles : la Bretagne.

Ci-dessous une photo du village de son enfance : 

La Bretagne de ma grand-mère est loin de celle que nous connaissons aujourd'hui. Dans les années 30, elle était encore largement paysanne et restée presque entièrement à l'écart de la modernité. C'est ce que souligne l'écrivain et universitaire émérite Jean Rohou qui préface l'ouvrage : 

" Comment pouvait-on survivre sans ordinateur, télé, smartphone, etc. ? Souvent sans électricité, ni chauffage, ni eau courante ? Sans voiture et parfois même sans vélo? Presque sans jouets ? Sans jamais partir en vacances ? Sans pouvoir faire l’amour avant de se marier, c’est-à-dire jamais pour les nombreux célibataires ? "

Nous ne sommes donc pas là dans un hommage nostalgique au pays d'enfance fantasmé. Mais bien dans le récit de formation d'un individu qui croît au sein de son milieu et cherche les ressources pour s'en émanciper. 

Une histoire de lettres

Je me souviens que ma grand-mère m'avait permis d'écrire mon premier début de roman (d'aventures, évidemment) sur sa machine à écrire électrique, à l'âge de 8 ans. En grandissant, je multipliais avec elle les échanges littéraires. Elle me prêtait de nombreux livres, dont les Poésies nouvelles de Musset, dans lesquelles je découvris le dialogue Dupont et Durand, dont j'écrirai plus tard un pastiche (Ed. Librairie Théâtrale).

J'assistai au début de l'élaboration de ses mémoires, dont elle me donna souvent des pages à lire au fil de l'écriture.

Quelques années plus tard, son manuscrit était terminé. J'avais pour ma part fait mes premiers pas dans la carrière des lettres,  à Paris. Travaillant dans l'édition, je lui proposai alors de m'occuper de la publication de ses mémoires. 

Voici à quoi devrait ressembler le livre :

A quoi vont servir vos dons ?

C'est ainsi que naissent les livres. De la rencontre entre une personne qui a une histoire à raconter avec celle que cette histoire intéresse. 

Si vous voulez connaître la suite de l'histoire, vous pouvez pré-commander le livre pour le recevoir chez vous avant Noël. Les sommes récoltées financeront les frais de correction et de maquettage (500€) et d'impression (entre 500 et 1000 euros selon le tirage).