Penn Men, petra eo se ?

Penn Men (littéralement "Tête de pierre") est un court métrage de fiction en devenir.

En devenir car il n'existe actuellement que sous sa forme écrite, et quelques photos de repérage, en somme la génèse d'un film. Rentrons donc dans le vif du sujet pour comprendre de quoi est fait ce projet.

Synopsis

Dans la campagne bretonne, Ulysse, fils de paysan de 25 ans, va perdre la vue. Incapable de travailler et de reprendre le legs de ses parents, il va devoir se découvrir lui-même tout en faisant face à la pression infligée par sa famille.

Penn Men est une plongée dans la vie paysanne, rythmée par un seul élément, le travail. Cet invariable si gourmand en temps et en énergie est autant porté aux nues comme valeur suprême que comme fardeau quotidien. On se sacrifie pour lui, on y use son corps et son esprit, on ne pense plus qu'à travers lui. Ainsi, être agriculteur n'est pas tant un métier qu'une vie toute entière, un système parfois si hermétique qu'il est presque impossible d'en sortir. C'est cet aspect de la vie paysanne que j'ai cœur de traiter ici, autant montrer ce que le travail a fait à la famille d'Ulysse que leur incapacité à agir en dehors de ce système. En découle ainsi l'élément central de Penn Men, la quête personnelle d'Ulysse.

Car il s'agit avant tout de l'histoire d'un jeune homme enfermé dans un monde de rudesse, que sa blessure rendra inutile, invalide aux yeux de sa famille. Lui le fils unique, voué à reprendre la ferme, devient un fardeau. Il va alors errer à la recherche de son passé, de ses gestes, du travail qui faisait de lui un être important, pour se rendre compte que sa place n'est plus là, qu'il doit devenir quelqu'un d'autre. L'avancement du scénario est donc basé sur la quête du héros, c'est en tout cas ce qui guide le film. Ulysse, aveugle, à la recherche, ou plutôt à la découverte de ce qu'il est.

Penn Men parle de l'affrontement entre un père et son fils, entre deux mondes, deux visions de la vie, l'une rigide, demeurante, inflexible comme la pierre, mais qui peu à peu s'effrite comme s'effrite lentement le monde rural. L'autre jeune, vive, nouvelle et pleine d'incertitude, mais avec la volonté farouche d'avancer, comme la nature toujours croissante et enfin libre.

Penn Men parle du poids de l'héritage, comme il est dur pour les Hommes de le porter à tel point qu'il en devient un fardeau, comme il use les générations de dos courbés, de mains amples, de corps déformés par la force et le temps. 

Penn Men parle de la beauté de ce monde, de cette campagne, de ces Hommes à la vie si particulière, de la rudesse de cette existence et du long chemin difficultueux qu'il faut emprunter pour s'en extraire.

Piv eo hiner ?

Je m'appelle Hoel Le Brishoual, et suis à proprement parler le réalisateur de ce film. 

Je suis né en Morbihan, à Ploemeur, et ai grandi au fin fond de la campagne du pays de Plouay. Mes parents sont agriculteurs, et j'ai moi même envisagé cet avenir pendant longtemps. Une passion pour le théâtre puis pour le cinéma me poussera vers d'autres horizons, et je suis aujourd'hui breton exilé à Paris, terminant 5 années d'études de cinéma. 

Un essai documentaire tourné il y a 4 ans

Je tourne des films depuis 4 ans, plusieurs documentaires et une fiction. Jusqu'ici, Penn Men est de loin mon projet le plus important et qui m'est le plus cher.

Le plus important car c'est le film qui marque la fin des mes études, mon début dans le monde impitoyable du cinéma, ma première arme, mon premier argument pour montrer qui je suis et de quoi je suis capable. Ce projet est vieux de deux ans, deux années durant lesquelles il n'est pas resté au repos mais est passé par plusieurs réécritures, confronté à plusieurs jurys et différentes critiques. C'est un film qui vit en moi et que je porte de toutes mes forces, parce que je crois que c'est un film important, qu'il sera beau, vrai, qu'il rendra un regard fort sur un monde qui me touche.

Le plus cher parce que je viens du monde décrit dans le film, que ce sont là les images de mon enfance, de mon adolescence, et aujourd'hui les images d'un futur qui aurait pu être le mien. Parce que je crois que la campagne est un endroit dévalué, pourtant riche d'hommes et de femmes formidables, d'histoires qui lui sont propres et aussi dignes d'intérêt que n'importe quelle autre, de lieux uniques, précieux, sensibles et qui font des gens de la campagne ce qu'ils sont, et que personne d'autre ne saurait imiter. 

Pegement ?

Combien celà coûte t-il réellement de faire un film ? Théoriquement, il faudrait dégager 245 000 euros pour tourner Penn Men dans des conditions professionnelles.

Nous pouvons le faire avec 5 000.

Avec ces 5 000 euros, nous ne seront pas en mesure de nous rémunérer, évidemment, mais nous sommes en mesure de :

• Louer un gîte pour héberger l'équipe dans des conditions idéales sur 13 nuits pour 1 960€
• Louer une camera professionnelle Sony FS5 ainsi que d'autres équipements relatifs à l'image et au son pour 1 200€
• Défrayer les déplacements de tous les membres de l'équipe, les nourrir et les approvisionner en café à volonté pour 1 000€
• Rémunérer le dresseur de chevaux pour sa prestation lors de la séquence d'ouverture, 500€
• Gérer toutes les dépenses annexes, petits accessoires, imprévus ... et caetera
• Vous assurer la faisabilité de toutes les contreparties 

Vous pouvez nous aider à rendre tout ceci possible.

Trugarez vras !

Retrouvez plus d'informations, de photos de repérage et d'extraits du scénario sur la page du film : https://www.facebook.com/Penn-Men-Court-m%C3%A9trage-179398076125057/?modal=admin_todo_tour